TCF : tout ce qu'il faut savoir sur le framework de transmission du consentement

TCF : tout ce qu'il faut savoir sur le framework de transmission du consentement

Ce standard imaginé par l'IAB permet aux éditeurs de récolter et transmettre le consentement de leurs visiteurs à leurs partenaires technologiques.

Le TCF, ou transparency consent framework, est un standard mis sur pied par l'industrie publicitaire, à l'initiative de l'IAB Europe et de l'IAB Tech Lab, pour permettre à un éditeur équipé d'une CMP de transmettre à l'ensemble de ses partenaires les finalités (publicité ciblée, personnalisation du contenu, mesure analytics…) pour lesquelles il a obtenu le consentement de l'utilisateur. Cela permet à chaque acteur de la chaîne programmatique de s'assurer de sa conformité avec le règlement sur la protection des données personnelles (RGPD).

TCF V2

Après deux ans d'existence, ce TCF, qui est apparu fin mai 2018, en même temps que le RGPD, a évolué. Une V2 est opérationnelle depuis le 1er avril dernier. Le marché avait initialement jusqu'au 30 juin pour l'adopter, la V1 ne devant plus permettre de transmettre les signaux de consentements passée cette date. Mais les éditeurs, touchés de plein fouet par le coronavirus, ont obtenu de l'IAB Europe un délai. Ils ont pu récolter et transmettre des consentements avec la V1 du TCF jusqu'au 15 août. Ils peuvent continuer à transmettre les consentements récoltés avec cette V1 jusqu'au 30 septembre. De quoi permettre aux retardataires de continuer à monétiser une bonne partie de leur audience jusqu'à cette date. Avec le temps, cette audience devrait toutefois décliner, ce qui devrait inciter les plus récalcitrants à passer à la V2. De fait, 71% des sites du top 100 français avaient adopté la V2 du framework de transmission du consentement sur desktop au 24 août, contre 53% 10 jours plus tôt.

TCF V2 et Google

Le géant de la publicité Google n'a rejoint que très tardivement le TCF. Il estimait en effet que la V1 n'était pas conforme à ses exigences. Ce n'est qu'en juillet 2020 qu'il a dont accepté de rejoindre la V2. Le groupe a, depuis, beaucoup évangélisé ses partenaires, pour qu'ils fassent de même. Mais la transition ne sera pas sans douleur pour les régies qui ont recours à sa technologie de monétisation, Google Ad Manager. Google les a, en effet, averti que si elles ne récoltaient pas le consentement à la finalité 1 "stocker et/ou accéder à des informations sur un appareil", il ne diffuserait aucune publicité. De quoi sans doute mettre à mal les revenus de la plupart des éditeurs à partir de 2021

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