Ubérisation : définition, exemples

Ubérisation : définition, exemples L'ubérisation du travail et de l'économie est une notion née avec la société Uber. Elle est le résultat du développement des nouvelles technologies. Mais jusqu'où cela va-t-il ?

Définition de l'ubérisation

La société américaine Uber est née aux États-Unis (San Francisco) en 2009. L'idée des fondateurs, venue un jour qu'ils ne parvenaient pas à trouver de taxi, était de mettre en contact direct, via une application informatique disponible sur un smartphone, le client et un service de chauffeurs privés. UberCab (super taxi) était née. Grâce à plusieurs levées de fonds, Uber a pu se développer dans diverses villes à travers le monde. Son succès fulgurant lui a valu d'être observée, et imitée, et a donné son nom à un phénomène de société, l'ubérisation. Cela consiste à mettre en contact direct particuliers et sociétés de services (livraison de repas, par exemple) grâce aux nouvelles technologies qui développent applications pour que cette mise en relation soit quasi instantanée.

Ubérisation du travail 

Désormais, il existe des apps pour mettre en relation employeurs et demandeurs d'emploi, avec prise de rendez-vous en direct et réponses immédiates. Certes, c'est plus violent, mais au moins, ça a le mérite d'être clair, et rapide. Dans ce monde où il faut toujours aller plus vite, c'est l'atout numéro 1 de l'ubérisation. Aller plus vite, c'est ce qu'on demande aux salariés, et aussi aux cadres, joignables vingt-quatre heures sur vingt-quatre ou presque, qui doivent répondre dans la seconde au moindre mail ou SMS.

Ubérisation de la société 

L'observatoire de l'ubérisation liste les principaux secteurs où l'ubérisation est devenue une pratique courante. Outre les chauffeurs privés et les livraisons de repas à domicile, d'autres secteurs revendiquent l'utilisation des nouvelles technologies pour améliorer leurs réponses à la clientèle. Il est désormais facile de demander un crédit à sa banque depuis le train, mais il devient possible d'emprunter à des particuliers avec davantage de souplesse. La mise en relation de besoins et de services rendus par des particuliers se voit aussi en restauration : faire venir un chef chez soi pour qu'il prépare le repas est devenu monnaie courante. De même, emprunter le logement de quelqu'un le temps de quelques nuitées a révolutionné l'hôtellerie avec AirBnB.

Ubérisation de la société 

Partout donc, l'ubérisation fait des émules. Il s'agit de remettre au cœur des processus le client et la volonté de le satisfaire, et ce, en supprimant les intermédiaires (Le Bon Coin en est une illustration). On fonctionne au CtoC (consumer to consumer, du consommateur au consommateur), ce qui a un impact positif en termes d'environnement et de temps gagné. En 2014, l'économie collaborative représentait 115 milliards de dollars. C'est le fleurissement des sociétés individuelles, des micro-entrepreneurs et autres plateformes. Pourtant, il est reproché à ces plateformes de perpétuer le modèle capitaliste classique, tout en générant des risques plus grands en termes de garanties.

Exemple d'ubérisation 

Uber et AirBnB sont en passe d'être les plus célèbres exemples d'ubérisation. Mais il y en a bien d'autres. Pour éditer un livre numérique, c'est à Amazon qu'on s'adresse, et pour obtenir une réponse à un problème juridique, à WeClaim ou à l'American Bar Association pour les anglophones. La création d'algorithmes permet de répondre aux questions simples posées par les particuliers et les entreprises, avec des réponses instantanées. Cette ubérisation du droit permet aux acteurs de cette profession de passer plus de temps sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. La mise en relation de propositions de services et de besoins via le web est parfaitement illustrée par BlaBlaCar, le site de covoiturage.