VAE : définition, formation... Tout savoir

VAE : définition, formation... Tout savoir VAE. La validation des acquis de l'expérience permet d'obtenir un diplôme sur la base de son expérience professionnelle.

Quel est le but de la validation des acquis de l'expérience ?

La validation des acquis de l'expérience, ou VAE, permet de faire reconnaître son expérience professionnelle en la convertissant en diplôme. Cela permet aux personnes qui se sont formées "sur le tas" de voir leur expertise reconnue officiellement, sans avoir à suivre une formation qui leur enseignerait essentiellement des connaissances et compétences qu'elles ont en réalité déjà acquises au cours de leur vie professionnelle.

Cela peut être une démarche entièrement personnelle, qui vise à obtenir une reconnaissance officielle, obtenir une qualification en rapport avec son expérience réelle ou devenir titulaire d'une certification. Mais cela peut aussi avoir un but plus pragmatique : changer d'emploi, mettre en cohérence sa certification officielle avec ses responsabilités, accéder à une formation d'un niveau supérieur ou s'inscrire à un concours, évoluer professionnellement et demander une promotion ou une augmentation...

Qui peut bénéficier de la validation des acquis de l'expérience ?

La seule condition pour prétendre à une validation des acquis de l'expérience (VAE) est d'avoir cumulé une expérience (salariée ou non) d'un an en rapport avec le contenu de la certification envisagée. Les périodes de formation et de stage n'entrent pas dans le calcul de cette période. En dehors de cette obligation, la VAE est ouverte aux salariés, non-salariés, demandeurs d'emploi, agents publics, responsables syndicaux, bénévoles...

Quels sont les diplômes accessibles en VAE ?

La plupart des diplômes et titres à vocation professionnelle ainsi que les titres et certificats de qualifications enregistrés au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) sont ouverts à la VAE. La certification obtenue par la validation des acquis de l'expérience a exactement la même valeur que celle obtenue par une formation initiale ou continue.

Cependant, certains diplômes n'y sont pas accessibles pour des raisons de sécurité, de santé ou de défense nationale. Ainsi, certains diplômes relatifs à des professions réglementées ou qui requièrent  certaines normes de sécurité ne sont pas éligibles. Les diplômes généraux, comme le baccalauréat général et les diplômes non inscrits au registre national des certifications professionnelles, ne le sont pas non plus.

Comment obtenir une validation des acquis de l'expérience ?

Avant d'entamer une démarche de validation des acquis de l'expérience, il est conseillé de se renseigner, notamment en prenant rendez-vous avec un conseiller de la structure d'information VAE la plus proche de chez soi. La totalité de la démarche dure de huit à douze mois : il faut donc anticiper ses premières prises d'information. Mieux vaut également organiser un premier rendez-vous avec l'organisme certificateur, celui qui est responsable du diplôme demandé, afin de savoir précisément quels sont ses critères d'obtention d'une VAE. Cet organisme peut être un ministère, une chambre consulaire, un organisme de formation public ou privé, une branche professionnelle... Le portail de la VAE recense les coordonnées de la plupart des organismes certificateurs.

Ensuite, pour demander la validation des acquis de l'expérience, il faut constituer un dossier, à retirer auprès de l'organisme certificateur. Le dossier doit prouver l'activité d'au moins un an du demandeur. Les salariés peuvent fournir des bulletins de salaires ou des attestations d'employeur. Les non-salariés peuvent, selon les cas, présenter une déclaration fiscale, une déclaration d'existence de l'Urssaf, un extrait du K bis ou D1. Quant aux bénévoles, ils doivent présenter des attestations signées par deux personnes de l'association ou du syndicat ayant pouvoir ou délégation de signature. Le dossier est déposé à l'organisme certificateur ou "valideur". Ce dernier a deux mois pour en déterminer la recevabilité. Si celle-ci est reconnue, cela ne signifie pas que la VAE est acceptée, mais que le demandeur respecte les conditions et que son dossier sera étudié.

Comment faire pour valider ses acquis professionnels ?

Une fois la demande jugée recevable, vient l'étape de la réalisation d'un dossier de présentation de l'expérience qui retrace précisément le parcours du demandeur. Pour cette démarche, il est recommandé de se faire accompagner d'une structure spécialisée (qui peut être publique ou privée). Le portail gouvernemental de la VAE propose une fiche de conseils pour élaborer son dossier. Celui-ci doit comprendre deux parties : la description de son expérience professionnelle et / ou associative ainsi que des preuves tangibles de son expérience.

C'est un jury de l'organisme certificateur qui évalue les compétences du candidat. Il prend sa décision à partir du dossier de présentation de l'expérience, éventuellement accompagné d'un entretien, et d'épreuves de validation. Dans certains cas, la validation a lieu par l'intermédiaire d'une mise en situation professionnelle. Le jury peut rendre trois décisions : la validation totale, la validation partielle ou le refus.

Les salariés n'ont pas l'obligation d'informer leur employeur de leur démarche. Néanmoins, ils sont en droit de solliciter leur aide. Si toutes les démarches se déroulent en dehors du temps de travail, ils n'ont aucune autorisation à demander. En revanche, si les actions pédagogiques et la préparation à la VAE ont lieu en partie sur le temps de travail, l'autorisation de l'employeur est alors nécessaire. Une VAE peut d'ailleurs aussi se faire à l'initiative de l'employeur lui-même, auquel cas, c'est lui qui prend en charge tous les frais.

Selon les organismes, la certification peut être gratuite ou payante, notamment l'instruction et le passage devant le jury. L'accompagnement à la VAE, qui n'est pas obligatoire mais fortement recommandé, est quant à lui payant. Néanmoins, il est possible de faire prendre en charge tout ou partie des frais engendrés par la VAE, que ce soit les frais de la VAE eux-mêmes, les frais de transport, d'hébergement, etc. pour la présentation devant le jury. Jusqu'au 30 juin 2021, les associations Transitions Pro (ex-Fongecif) pouvaient financer la VAE des salariés. Il reste au salarié deux possibilités de financement : passer par son employeur ou utiliser son compte personnel de formation(CPF). L'employeur peut en effet prendre en charge la VAE dans le cadre du  plan de développement des compétences (ex-plan de formation), notamment en faisant une demande auprès de son opérateur de compétences (Opco).

Une VAE peut être accomplie dans le cadre du dispositif FNE- Formation. Quand elle est de l'initiative du salarié, celui-ci a droit à un congé VAE. Il peut aussi demander à bénéficier d'une validation des acquis de l'expérience dans le cadre d'un congé de reclassement.